ALORS. Je vous vois venir gros comme une maison « Beeerk! ». Ok, on a pas l’habitude. Mais pour aujourd’hui, on va ranger chacun ses préjugés de coté, et je vais vous parler d’une pratique qui prend gentiment de l’ampleur : le fait de manger des insectes. Aujourd’hui on apprend même un nouveau mot : l’ENTOMOPHAGIE. (Ca décrit juste le concept de manger des insectes, hein. Et entomologie, le fait d’étudier les insectes. C’est presque pareil, mais dans ton estomac. 😀 :D)
Alors on se rassure, il est pas forcément question de manger des insectes sous leur forme naturelle. Personne ne va vous mettre des grillons entiers dans la bouche – a moins que vous ne soyez volontaires. Mais manger des insectes, c’est en fait très bon pour tout le monde (vous, moi, les populations en sous nutrition, la planète, les animaux de l’industrie alimentaire… BREF. TOUT LE MONDE, quoi. ) et je vais vous dire pourquoi.
Alors on s’ouvre un peu l’esprit, et on lit ce qui suit. 😀 (et si on a la moindre question, commentaire etc, on met un petit comment tout en bas de l’article, je suis sûre qu’on peut avoir des discussions super intéressantes ensemble !)
Pourquoi manger des insectes?
a. Tout le monde le fait (ou presque) depuis toujours
On est là, dans nos petits pays super hostiles à ce genre de pratiques, à juger à toute blinde, mais on oublie que 2 milliards de personnes (pas 2 ou 3, 2 milliards) consomment des insectes. Depuis des milliers d’années. C’est donc pas une lubie sortie du chapeau, il y a environ 1500 espèces d’insectes comestibles, on sait lesquelles c’est.. c’est ni risqué, ni quoi que ce soit.
N’oubliez pas qu’avant 1970, les occidentaux ne mangeaient pas de poisson cru non plus. Et maintenant, on se roule tous dans les sushis. Alors OH !
b. C’est bon pour l’environnement, ça coute moins cher .. et ça peut contribuer à lutter contre la faim dans le monde
C’est un fait, élever des insectes pour les manger à des tas d’avantages business et environnementaux.
D’ici 2050, il y aura 9 milliards de personnes sur Terre. Et il va bien falloir les nourrir. Nos modes de production, même intensifs, ne vont pas permettre de répondre à cette demande en terme de protéines. Si on ne change rien à notre production et consommation, on arrivera à une pénurie de viande à cette échéance là. L’idée donc, c’est de manger moins de viande, mais sans créer de carences en nutriments pour autant. (Il y a évidemment des sources de protéines végétales, coucou mes amis vegan, mais multiplier le champ des possibles est toujours une bonne idée, surtout que la culture de lentilles n’est pas gratuite non plus. eh.)
Coté coûts aussi, les chiffres sont parlants :
les grillons ont besoin de 12 fois moins de nourriture que les bovins (les grillons peuvent se nourrir des déchets alimentaires biologiques comme les peaux de bananes, etc…). Alors que les grillons nécessitent 15l d’eau, les bovins consomment 30000l d’eau pour grandir. Pour l’aspect environnemental: les grillons n’ont pas besoin de grands espaces pour se développer. Aussi, une belle illustration: un kilo de viande de boeuf (à produire) provoque le même impact de gaz à effet de serre que de conduire 250 kilomètres en voiture.
c. C’est plein de protéines
Et là, c’est un point qui va parler surtout à mes copains fitness et rééquilibrage alimentaire : vous savez que les protéines, c’est la vie.
Et de coté là, les insectes c’est quand même
assez incroyable : les dernières études parlent de 75% de protéines sur produit sec.. donc bien plus que n’importe quel légume of course, mais aussi plus que la plupart des viandes et des poissons !
Pour plus d’informations à ce sujet, vous pouvez aller jeter un oeil ici, c’est une infographei (en anglais!) bien gaulée sur les 20 raisons pour lesquelles les insectes vont être ancrés dans notre alimentation d’ici 10 ans.
2. Et les insectes, c’est bon ?
La plupart des gens qui refusent d’essayer sont dégoutés à cause de l’idée même de consommer des insectes. C‘est un préjugé, et il est basé sur notre perception très occidentale – en vrai, les insectes n’ont rien de sale, ce sont des organismes comme les autres. Alors ok, ils ont plus de pattes que vous, mais de là à les juger aussi durement sur leur physique… ( #BodyAcceptance :p)
Donc, comme je le disais en introduction, on est pas obligés de se caler en entier les insectes tels quels dans le gosier. Il y a différentes façons de les travailler, de les cuisiner, et dans certains cas (la plupart des produits vendus en Occident, en fait) on ne voit pas DU TOUT l’insecte. On ne le sens pas non plus : La plupart du temps, il est réduit en farine et permet simplement d’améliorer les propriétés nutritionnelles de ce à quoi il est mélangé.
Alors c’est bon, oui, si le produit est bon. Une fois marié à d’autres ingrédients de qualité, on oublie super facilement ce que c’est (si tant est que ça vous dégoute un peu, alors que ça ne devrait pas) et … on se régale.
Si vous testez les insectes « nature », vous leur trouverez certainement un petit goût de grillé. Personnellement, je ne suis pas fan, mais c’est le goût, et non pas l’animal, qui m’embête. Donc à choisir, je suis beaucoup plus ready à manger des produits avec de la farine d’insecte ajoutée.. ou beaucoup d’épices 🙂
3. Si je veux essayer, je les trouve ou, ces insectes comestibles ?
Faut dire que manger des insectes, c’est pas encore suuuper installé dans les esprits. Ducoup, c’est pas suuuper installé dans nos grandes surfaces non plus. J’ai eu de très bons contacts avec des petites marques qui tentent d’implanter le concept en France et en Europe, alors je vais vous parler de leurs produits à eux. Au moins pour la curiosité, je vous invite à essayer, parce que c’est le premier pas qui est le plus difficile.. Mais ça fait un chouette cadeau, un truc à essayer en famille ou au bureau dont tout le monde se souvient (J’en avais emmené quand je bossais à Paris, et proposer des biscuits aux vers de farine à mes collègues reste un souvenir très très drôle :p)
Les barres SensBar
Sensbar, c’est une toute jeune entreprise qui essaye de se financer sur KickStarter. Elle veut produire des barres protéinées à la farine de cricket super healthy : Faible en matière grasse, sans sucre ajouté, limitant les allergènes (sans lait et sans gluten).
Quels produits j’ai testé?
- Barre énergétique chocolat noir & orange : pas trop sucrée, avec un bon gout de
chocolat et une touche acide, cette barre a définitivement le goût de Noël (du moins, dans ma tête, mais c’est peut être dû à la buche orange/chocolat que j’aime tant.) Pafait pour un petit gout de boost en pré workout !
- Barre énergétique ananas & noix de coco :
Une douceur tropicale, super agréable et très fraiche. Encore une fois, les « énergétiques » sont relativement denses, donc elles sont parfaites quand on a besoin d’énergie.
- Barre protéinée cannelle et beurre de cacahuète :
(je dois avouer que je ne l’ai pas encore gouté, celle là, elle m’attend bien sagement dans mon placard.. prochain post work, promis !)
- Barre protéinée chocolat noir et sésame :
Et là je ne vais pas être objective, parce que le chocolat et le sésame sont deux de mes saveurs préférées – et ça tombe très bien, quand on vit en Asie, ou beaucoup de desserts contiennent du sésame. Cette barre ne déroge pas à la règle, et pour le coup, elle se mange avec très grand plaisir. On sent bien les deux saveurs séparément, elle est nickel.
pour plus d’infos, vous pouvez aller jeter un oeil sur leur site ici 🙂
(je tiens à les féliciter d’ailleurs, s’ils passent par là, pour la beauté de leurs photos. En tant que bloggeuse food je suis complètement jalouse, j’aimerais que toutes mes illustrations de recettes soient aussi jolies 😡 😡 )
Les produits MicroNutris
Micronutris, c’est une entreprise bien de chez nous – du sud de la France, plus précisement. Ils élèvent et transforment des insectes pour en faire des produits 100% naturels, bons et sains.
J’ai gouté quoi de chez eux ?
- les sablés citron et caramel : des petits gâteaux que ne soupçonnerait jamais de contenir des insectes. Le goût est vraiment bon (grosse mention pour ceux au citron!) et ils sont parfaits pour le goûter.
- les sablés oignon et fromage : plus pour l’apéro, ils se grignottent facilement. J’ai tendance à penser u’on sent un poil plus les insectes dans ceux là.. mais c’est peut être dans ma tête, aussi.
- les insectes apéros (nature et grillade, je n’ai pas gouté les autres) : là, pour ceux qui ont du mal avec le visuel, ça se corse un peu, parce qu’on voit les bestioles. Après, les versions aromatisées sont bonnes – mais on sent bien le goût fumé des insectes.
- Les torsades : LA vraie surprise de chez Micronutis. Des pâtes bourrées de protéines. C’est rigolo, on ne voit pas et on ne sent pas les insectes, et on est pas vraiment obligés de rajouter d’autres protéines avec.
- les chocolats (plus dispo pour le site) J’ai eu l’occasion de tester tout un tas d’assortiments de chocolats et ganaches avec des insectes dessus, et en plus d’être super esthétiques, c’était très très bon. J’espère qu’ils les remettront en vente à Noël prochain 🙂
leur boutique en ligne est ici
Pour conclure, j’ai envie de vous dire que vous devez essayer. Parce que c’est bon pour tout le monde, mais surtout parce que je ne connais personne qui a essayé qui a ensuite gardé son avis « beuurk dégueu » sur les insectes ensuite. Et si on arrive à faire changer les mentalités, c’est pour le bien de tous, humains, planète et animaux. Alors si vous avez l’occasion… go go go !
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