Parce que l’hiver arrive gentiment, il est temps de faire le point sur une théorie – qui arrange un peu tout le monde, on ne va pas se mentir – il faudrait manger plus (de féculents et de calories de manière générale) quand il fait froid. Alors, est-ce la vérité? A-t-on besoin de plus de nourriture durant l’hiver que pendant l’été? Pourquoi a-t-on plus faim l’hiver? Faisons le point ensemble.
A-t-on, biologiquement, besoin de plus de calories quand il fait froid?
La réponse va être simple : c’est non. Désolée pour cette attaque un peu brutale.
Le corps consomme un peu plus de calories pour la régulation thermique, mais rien de significatif, surtout que les expositions au vrai froid sont très ponctuelles, puisqu’on a tendance aussi à rester beaucoup plus à l’intérieur, bien collés vers le chauffage.
C’est différent évidemment si vous passez vos journées nus à courir dans la neige – mais ça ne concerne qu’une infime partie de la population (dont j’imagine que vous ne faites pas partie.)
Pourtant, on ne peut pas le nier : on a, en général, plus faim quand il fait froid dehors – et si la raison n’est pas un besoin accru d’énergie, il y a plusieurs autres facteurs qui peuvent l’expliquer.
Pourquoi a-t-on plus faim pendant l’hiver?
- Une réponse naturelle: quand notre corps refroidit, le cerveau va réclamer des aliments qui vont le réchauffer et le garder au chaud en créant une couche de gras supplémentaire – des féculents, du sucre, bref, de l’énergie facile à assimiler en grande quantité. Ca ne veut pas dire que l’on a BESOIN de plus d’énergie, mais notre cerveau en demande plus, parce qu’il veut nous protéger.
- moins d’activité physique – contrairement à ce qu’on pourrait penser, on a moins faim quand on fait plus de sport (hors entrainement d’endurance intenses et longs). Résultat, puisqu’on a tous tendance à moins bouger l’hiver, on a encore plus faim.
- La recherche de réconfort : avoir froid, et les jours qui raccourcissent, jouent un rôle sur le moral, et peut donner envie de se jeter sur de la nourriture qui activent la production de dopamine (l’hormone du bonheur), c’est le cas du chocolat et de sucre, mais aussi de tous les plats très rassasiants.. qui ne sont pas forcément les meilleurs pour la santé.
- Le conditionnement psychologique : l’hiver, si vous célébrez Noël notamment, c’est la période ou l’on sait que l’on va manger plus – c’est les papillottes, les bûches en chocolat, les gros repas, les biscuits, le chocolat chaud.. et c’est tout à fait normal, une fois grand(e), d’avoir des envies de retomber en enfance et de se mettre dans le « mood » de Noël en grignotant.
On est aussi tous un peu persuadés qu’on va prendre du poids pendant l’hiver, que c’est un fait accompli… et psychologiquement, on a tendance à se laisser aller davantage à cause de ça. On se prépare à échouer à garder notre corps d’été, et cette mentalité négative nous guide tranquillement vers le résultat attendu.
Comment remédier à la faim saisonnière? (et à la prise de poids qui va souvent avec)
- Rester (au) chaud. Si le froid engendre cet instinct primaire de vouloir consommer des aliments à forte teneur en calories, bien souvent on peut y remédier en buvant une boisson chaude (un thé, un café) ou en mangeant quelque chose de chaud – une soupe peut être l’option idéale, puisqu’elle a l’avantage d’également remplir l’estomac.
On peut également monter un peu le chauffage ou enfiler une petite laine – de quoi indiquer au cerveau que l’on va s’occuper soi-même du problème, au lieu de laisser la digestion s’en charger. - Trouver des snacks sains et satisfaisants – les protéines sont le nutriment le plus rassasiant, et on peut opter pour des recettes comme l‘omelette sucrée, la galette protéinée, ou encore un porridge chaud pour à la fois remplir son estomac et se réconforter.
Aussi, les sucres & féculents sont souvent très vite digérés, alors que les protéines et les matières grasses saines restent dans l’estomac plus longtemps. - Continuer à faire du sport (même si c’est plus difficile et qu’on en a moins envie) – maintenir une routine sportive est essentielle en hiver – surtout si l’on a tendance à manger plus. Ok, il n’est pas toujours très agréable d’aller courir ou faire du vélo dans le froid, mais c’est la meilleure période pour s’inscrire à une salle de sport, à débuter le yoga, la pole dance, l’escalade ou n’importe quelle activité indoors qui vous tente.
D’une part, on limite la faim (comme vu ci-dessus), mais également, on s’occupe – l’ennui étant souvent provocateur de grignotages. - Continuer à s’hydrater – contrairement à ce que l’on pourrait penser, on transpire quasiment autant en hiver qu’en été, puisque le corps à besoin d’évacuer les toxines. La déshydratation aussi envoie au cerveau des signaux similaires à la faim – alors on pense à rester hydratés (avec de l’eau de preference)
- Cacher les tentations – surtout après les fêtes, on a tendance à accumuler pas mal de bonbons, gateaux et autres gourmandises à la maison. Si ma première recommandation serait d’en faire don histoire de ne plus les avoir du tout à portée, on peut aussi simplement les mettre hors de portée de vue (dans un placard) pour ne pas être tenté(e) en permanence.
De même, pas de foutu pour foutu : les gros repas d’hiver entre copains ou avec les familles, c’est chouette et il faut garder ça – par contre, on évite de finir les restes de tartiflette sur trois jours. - Ne pas oublier les objectifs au long terme – Evidemment, c’est ok de faire un peu moins de sport et un peu moins attention, mais si vous avez des objectifs physiques ou de performance, gardez les en tête. C’est dommage de faire quelques pas en arrière, quand vous pourriez prendre ce temps (ou l’on sort moins, etc) pour faire plusieurs pas en avant.