On ne va pas se mentir, 2020 est une drôle d’année – mais elle a donné l’occasion à pas mal de monde de réfléchir sur ses objectifs, sur sa vie quotidienne, sur les choses qu’ils jugent importantes.. ou non. J’ai réalisé que me lancer des défis, essayer de trouver mes limites, était quelque chose qui me tenait à coeur – parce que ça me donnait envie de m’améliorer, m’empêchait de trainer l’impression de stagner, voire de regresser par moment – et surtout, parce que ça constitue un fil directeur, quelque chose qui me donne envie de me sortir du lit et d’essayer. Après avoir relevé le défi de courir 300km en Octobre, et après avoir couru 200km en Septembre, je ne voulais pas partir dans le « toujours plus ». Je cherchais un challenge physique, mais aussi mental, qui n’empieterait pas sur ma vie professionnelle et sociale (ce qui aurait été le cas avec 400km). J’ai donc choisi une idée que j’ai vu pour la première fois sur la chaine Youtube de Beau Miles, et qui m’avait beaucoup intrigué : Courir 1 mile (1.6km) toutes les heures pendant 24 heures.
J’ai profité d’une journée off en Novembre (un vendredi, et j’expliquerai pourquoi dans les conseils ci-dessous) pour me lancer. Je suis donc fière de vous partager mon expérience de ce challenge, comment je l’ai vécu et ce que j’en ai appris!
Déjà, pourquoi 1 mile toutes les heures pendant 24 heures?
1 mile est une distance relativement courte – 1.6km, soit environ 10min de course « tranquille ». Le challenge ne vient donc pas vraiment de la distance en elle même, mais de la répétition – Faire quoi que ce soit 24 fois en 1 journée, c’est une épreuve en soi. Ca force aussi à vraiment porter attention au temps qui passe : on a tendance à se laisser absorber dans des activités qui ne nécessitent pas forcément une grande concentration (comme regarder des films ou scroller sur les réseaux sociaux) et avoir quelque chose à « faire » toutes les heures donnent une vraie idée du temps qui passe.
C’est aussi une histoire de gestion de la fatigue, mentale et physique : 24h, ça veut dire sacrifier au moins une partie de deux nuits (ou une nuit entière, selon l’heure à laquelle on commence). C’est une gestion de l’alimentation aussi – il faut continuer à s’alimenter de façon à répondre aux besoins de son corps, ce qui n’est pas facile quand on doit s’agiter toutes les heures.
C’est enfin et surtout une question de discipline et de travail sur soi – il faut se forcer à continuer même quand on a envie d’abandonner, et si l’effort n’est pas « horrible » en soi, il est suffisant pénible pour que le cerveau envoie des signaux de détresse assez forts, qu’il faut ignorer.
Le cadre et les règles que je m’étais fixées
Puisque j’étais seule contre ce challenge, j’ai du poser moi même les règles – c’était assez intéressant, parce que j’étais partagée entre l’envie d’être très ambitieuse et la nécessité d’être réaliste. Par exemple, je voulais commencer chaque lap à heure fixe (sur l’heure pile) et j’ai réalisé sur les premiers rounds que ça rendrait toute alimentation quasiment impossible. Voilà donc « mes » règles du jeu:
- Le challenge commencera tôt le matin (je visais 6h, je suis partie sur la tranche horaire d’avant) et se terminera tard dans la nuit le lendemain.
J’ai vu sur Youtube une coureuse essayer de compléter ce challenge de midi à midi le lendemain – et donc de faire une nuit blanche complète, ce que je trouvais déraisonnable. - Le challenge aura lieu un vendredi non travaillé, afin d’avoir 2 jours entiers pour me reposer ensuite , me remettre du manque de sommeil et de l’effort physique.
- Chaque mile devra être couru (pas de marche rapide) et enregistré sur ma montre GPS (une garmin 645 music). Si jamais il y a oubli, je devrai recommencer le mile en question.
- 1 mile = 1.61km – parce que ma montre est reglée en kilomètre, je devrai courir au minimum 1.62 ou 1.63km (pour éviter de faire un mile trop court)
- Pas d’obligation de suivre le même tracé sur chaque round – je voulais me laisser la possibilité de courir en intérieur (à la salle de sport) en cas de tempête tropicale ou de très grosse chaleur (il fait souvent autour de 35 degrés pendant les heures les plus chaudes de la journée)
Comment ça s’est passé?
la réponse en vidéo!
Motivé(e) pour essayer aussi? Quelques petits conseils !
- Soyez prêts physiquement avant de vous lancer.
Ca peut paraitre « facile » en terme de running d’un premier coup d’oeil, mais c’est assez éprouvant sur la durée. Je cours fréquemment (4 à 5 fois par semaine, dont une sortie longue d’au moins 20km) et j’ai quand même trouvé ça drainant physiquement. Si vous vous lancez, préparez vous – pas question de se remettre à la course avec un challenge pareil, au risque de se blesser. Les articulations fatiguent (les genoux, mais aussi les chevilles, surtout si vous courez sur du bitume) et il faut avoir « l’habitude » de ça au préalable. - Préparez vous du mieux possible pour éviter un maximum d’imprévus (parce qu’il y en aura).
Ca inclue plusieurs paires de chaussures, des tenues de rechange, mais aussi d’avoir à dispo un assortiment de nourriture qui « passe » facilement pendant et après l’effort. Hors de question de tester quoi que ce soit de nouveau pendant un challenge comme ça, jouez le « safe ». - Ne vous laissez pas décourager.
Ce n’est pas un challenge physique, il faut juste se battre contre la petite voix dans sa tête qui dit qu’on ferait mieux d’arrêter. Entourez vous de gens qui croient en vous, et faites de votre mieux, c’est ça l’important !
2 Comments
wwaaa..je veux faire ma 1ere spartan ,en super, je cherchais à droite à gauche sur internet,et poser des questions.je suis tombé sur ta vidéo spartan ultra… waaa.. chapeau pour le challenge ..et le résultat !!! j’ai bientôt 49 ans, ( une autre époque😁)sportif depuis toujours, ( sauf en temps de grosses blessures) , je regarde de temps en temps des video de » sportifs » c pas génial !! beaucoup de « m’as tu vu » ,de menteurs ect.. donc juste pour te féliciter et c pas facile de m’impressionner!!! j’aimerais faire une super cette année,une beast l’année d’après et l’ultra..si mes genoux ne me lâchent pas encore plus( conseil : en prendre vraiment soin avant le non retour..😓)..tes conseils sont bons à prendre,et bien expliqués… courage à toi! montre encore des challenges, ça donne de la motivation et des idées !!!!🔥
encore bravo..
Merci pour ces mots gentils, et si je peux apporter un peu de motivation, toujours ravie de le faire ! Je te souhaite de pouvoir t’inscrire à tes premières Spartans vite, je suis persuadée que tu vas adorer l’expérience (surtout l’ultra – un de mes meilleurs sportifs so far!) Bon courage et bon entrainement 🙂